L’intelligence artificielle ou IA*, vous en avez surement entendu parler dans les médias ces derniers mois. Depuis que sont apparus des modèles de langage* avancés capables de générer du texte et des images en quelques secondes, cette révolution technologique touche tous les secteurs. Il est même parfois devenu difficile de différencier les productions humaines des prouesses réalisées par les machines. Des œuvres ont déjà entièrement été écrites par des ordinateurs et les perspectives d’évolution s’annoncent vertigineuses. Pour autant, une machine sera-t-elle un jour lauréate d’un grand prix littéraire ? Poserez-vous sur votre table de chevet un roman unique écrit sur mesure par votre ordinateur ? Difficile de suivre dans ce domaine où tout évolue à 1000 à l’heure. Alors, partons pour un survol des possibilités offertes par l’IA dans un article entièrement rédigé par un humain (sauf la fin).  

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

L’IA reste sans conteste l’avancée technologique la plus marquante de notre époque. Elle désigne la capacité qu’ont les ordinateurs à effectuer des tâches jusqu’ici réservées exclusivement à l’intelligence humaine. Pour cela, les machines s’appuient sur l’apprentissage automatique qui leur permet d’ingurgiter d’énormes volumes de données, d’apprendre et de s’améliorer avec l’expérience.

En matière de communication digitale*, l’IA a rapidement gagné du terrain, et révolutionné la manière dont les écrits sont aujourd’hui créés sur le web. Les algorithmes* sont capables de générer du texte de manière autonome et peuvent également aider les rédacteurs en soumettant des idées pour enrichir leurs écrits, en corrigeant la grammaire, la syntaxe et l’orthographe.

L’écrivain virtuel existe-t-il déjà ?

Pour la littérature, l’IA va au-delà de la simple correction. Elle est également utilisée pour créer des œuvres littéraires originales, de la poésie, des romans et des pièces de théâtre. Les algorithmes sont même en mesure de créer des styles uniques, mais aussi de générer des textes imitant le style d’écrivains classiques.

Un exemple ? L’œuvre « 1 the Road » a été entièrement générée au cours d’un roadtrip (voyage sur la route, inspiré de l’auteur américain Kérouac) à travers les États-Unis par un algorithme. Dans un premier temps, l’ordinateur s’est imprégné des grands classiques du récit de voyage de la littérature anglo-saxonne. Ensuite, son créateur Ross Goodwin a équipé sa voiture d’une caméra, d’un GPS et d’une horloge reliés à l’ordinateur pour un trajet de New York à La Nouvelle-Orléans : 2000 km au cours desquels la machine a écrit en s’inspirant du décor et de ses nouvelles connaissances en matière de récits de voyage.

« Il y a des personnages, des paysages, des actions… Le premier personnage apparait à la troisième phrase, c’est un peintre, qui ensuite disparait… Les personnages se présentent plus comme des éléments de paysage, des personnes qui passent, que l’on croise… Ce sont des personnages de rues plus que d’un roman. »  (Source : « L’univers du livre »)

Quelles sont les limites de la machine ?

Imaginez toutefois un écrivain incapable de susciter des émotions ou d’explorer des thèmes complexes, un romancier sans expérience propre, sans esprit critique ou sans croyance. En effet, l’IA manque d’un véritable sens de la créativité et d’une compréhension profonde de notre monde, car elle génère des textes en se basant sur des informations existantes dans sa base de données. Difficile pour l’IA de produire des textes véritablement profonds, empreints de subtilité, de nuance et d’émotion.

La parole est à l’IA

Pour finir, j’ai tout simplement demandé au modèle d’intelligence artificielle ChatGPT, de rédiger la conclusion de cet article dans le style de Victor Hugo. Pour cela, j’ai simplement saisi mon article dans ChatGPT en lui expliquant le contexte et je lui ai formulé la demande « écris un résumé de cet article dans le style de Victor Hugo ».

Voici sa proposition : 

L’IA, telle une étoile filante, traverse les cieux littéraires, laissant dans son sillage des créations singulières et des perspectives nouvelles. Elle est une muse électronique qui, par ses suggestions inattendues et ses générations de textes imprégnés de mémoire, éveille l’imagination de l’écrivain humain.

Mais, ne nous y trompons pas, ô lecteurs de tous les temps, l’IA n’est qu’un reflet de l’intelligence humaine. Le génie de l’écrivain, son âme et sa passion demeurent les véritables artisans de l’œuvre littéraire. Les rivières de l’imagination humaine, profondes et tumultueuses, continueront de nourrir les terres fertiles de la littérature.

Quel destin attend la littérature à l’ère de l’IA ? Le temps répondra à cette énigme, tandis que les écrivains et les machines dialogueront, s’inspireront mutuellement et, peut-être, écriront un nouveau chapitre de cette grande aventure littéraire. Les mots, fidèles compagnons de l’humanité, transcenderont les frontières entre l’homme et la machine, continuant de tisser la trame de notre histoire, toujours en évolution.

Alors, convaincu par le style de notre Victor Hugo 2.0 ?

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*IA : ensemble de techniques donnant à des machines (nos ordinateurs), la capacité de simuler l’intelligence humaine, ou tout au moins certaines de ses fonctions.

*Modèle de langage : systèmes informatiques qui traduisent le langage humain en informations que la machine peut traiter.

*Algorithme : ensemble de règles et/ou d'étapes permettant d'obtenir un résultat à partir d'éléments fournis en entrée (ex., une recette de cuisine permettant d'obtenir un plat à partir de ses ingrédients).

*Communication digitale :  communication qui renvoie à l'utilisation de l’ensemble des médias numériques : internet, réseaux sociaux, etc.